Ibrahima Ndiaye « Chita »:  » Ma reprise de volée sous la barre transversale contre la Guinée »

Détenteur de 45 sélections avec l’équipe nationale Ibrahima Ndiaye Chita était un footballeur hors pair. Milieu de terrain de l’ASC Police, Chita a démarré sa carrière avec l’USO avant de rejoindre ASC Almadies composée de Ouakam, Ngor et Yoff. Une équipe née après la réforme de Lamine Diack en 1969. C’est par la suite qu’il a été recruté « Pour des raisons sociales, en 1975 par Police ». Participant à la sélection africaine avec Laye Ba, le feu Laye Gueye au jubilé de Salif Keita, Chita est l’invité de Paroles d’ex.


Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez joué ?


Il y en avait pleins, difficile d’en choisir un.


L’adversaire le plus fort ?


Je désignerai Moussa Camara et Lépold Diop. Moussa Camara (DTN Diambars), malgré sa petite taille, était un bon récupérateur. Mon ami, Léopold Diop était aussi un adversaire très coriace. Et les propos du feu Serigne Aly Cissé étaient illustratifs. Il disait lors d’une veille de match entre Jaraa et As Police que la victoire dépendra de Moussa Camara et de Léopold Diop.


L’adversaire le plus méchant ?


Je ne m’en rendais pas compte à cause des solutions qui me permettaient de les éviter.


Le coéquipier le plus drôle ?


Mon frère et ami feu joseph koto qui m’était trop proche.


Le coéquipier le plus fêtard ?


On pensait plus à jouer au foot pour ne pas décevoir que de faire la fête. Mais pendant la fin des championnat, sûrement, ce serait Séga Sakho qui était un grand danseur et véritable animateur.


L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?


Je dirai tous les entraîneurs qui ont participé à la réussite de ma carrière. Ceux qui sont toujours en vie se reconnaîtront. Je leur souhaite encore longue vie, pleine de santé. Ceux qui ne sont plus de ce monde, que DIEU les acceptent dans son paradis céleste.


Ibrahima Ndiaye dites nous le moment où vous vous êtes senti le plus fort ?


Lors de la coupe Hamilcar Cabral, en 1979, en Guinée Bissau, le pays d’originaire de mon défunt père.


L’instant le plus intense de votre carrière ?


C’était toujours lors de la coupe Hamilcar Cabral. On avait battu le Cap-Vert (1-0), but de Chita. Lors de la finale, nous avons battu le Mali (1-0), j’étais aussi l’auteur de ce but. J’avais marqué un corner direct au 1er poteau droit.


Ibrahima Ndiaye,lLe transfert qui a failli se faire?


Le Cosmos du Roi Pelé. Le club s’intéressait à Omar Diop, Thierno Mboup et moi. Le recruteur de Cosmos était présent à Bissau, lors du tournoi Hamilcar Cabral. Nous l’avions séduit, mais le transfert ne s’est pas éffectué. J’ai également failli rejoindre une équipe arabe sur recommandation du feu Mawade. Ce transfert n’a pas aussi été concluant parce que certains dirigeants comptaient beaucoup sur moi pour gagner un trophée.


Votre plus beau but ?


Mon plus beau, je choisis le match amical Sénégal-Guinée, en nocturne, au stade Demba Diop. C’est une une-deux entre Malick Ndoye des Niayes de Pikine et moi, dans 16m 50. J’ai enchaîné avec une reprise de volée sous la barre transversale, Sénégal-Guinée (1-0).


Ibrahima Ndiaye Votre plus gros regret ?


Le regret, c’est de ne pas avoir la chance de ne pas participer à une CAN avec les talents que le Sénégal possédait à l’époque, et même avant nous. Mais Me Augustin Senghor a étanché cette soif en m’invitant à la CAN 2017, à Franceville. Il a aussi donné mon nom au terrain de Beach Soccer construit dans le centre technique JFB). Je continue à le remercier infiniment ainsi que le comité exécutif.


SA VIE D’EX: MANAGER GENERAL DE NATIONALE DU SENEGAL DE BEACH SOCCER

Ibrahima Ndiaye


Après ma riche carrière, je suis devenu coach dans un club de Navetane à Ouakam, ensuite, j’ai été nommé coach des U23 ans de l’USO. Par la suite, j’ai été affecté à Kolda ou j’ai entraîné l’Avenir de Kolda, qui a raté la montée en D1. La consolation, à l’époque, était que nous avions un joueur présélectionné dans la 1ere liste de Claude Leroy pour l’équipe nationale A. En 2002, j’ai pris l’initiative d’organiser des tournois de Beach soccer d’abord sur la plage de Ndenatte (Yoff).


Mes nouvelles activités, c’est le Beach Soccer. En 2007, je suis nommé manager général des Lions du Beach Soccer grâce à la confiance placée en moi par le DTN que je remercie au passage. En 2015, j’ai fait une transition sur le banc de l’équipe nationale en amenant les Lions au tournoi Power Horse African Trophy à Durban (Afrique du Sud). Un tournoi remporté par le Sénégal et qui fait figure de porte-bonheur aux Lions. J’ai été également vice-champion à la 1ère CAN organisée aux Seychelles et qualifié les lions à la Coupe du monde au Portugal pour ensuite libérer la place à Ngalla Sylla. La seule défaite du Portugal champion du monde 2015, c’était contre le Sénégal 6 à 5.


CE QU’IL PENSE DU FOOT SENEGALAIS ACTUEL

Ibrahima Ndiaye


Le football sénégalais a beaucoup de progrès à faire. Les présidents de club ont besoin du soutien de l’Etat et des sponsors. La fermeture de stade Demba Diop a un peu éloigné le public des compétitions. Le stade Iba Mar Diop doit être réhabilité et sa position est un point stratégique qui peut permettre aux amateurs de se déplacer facilement.


De l’équipe nationale du Sénégal


L’équipe nationale du Sénégal nous a procuré une grande joie. C’est une fierté pour tous les Sénégalais et africains de voir nos joueurs évoluer dans les plus grands clubs de monde à l’image de Sadio Mané. Je ne cite pas grâce à son talent uniquement, mais grâce aussi aux actions sociales qu’il mène. Félicitations, également, à mon jeune frère Aĺiou Cissé. Nous avons le même tempérament. Chapeau à la FSF pour la construction des 2 centres, Jules François Bocandé et Youssou Ndiaye de Guéréo (JFB .YND). Les résultats des différentes sélections nationales prouvent le travail qu’ils abattent.
Source: RECORD